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Langage Stéphanois

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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 17:03

Ce mariage ne m’engageait pas. Simple amusement d’officier avec une jeune geisha, je prenais du bon temps et ensuite adieu le Japon ! Vous auriez agit comme moi. Revenu au pays, je me suis engagé avec une demoiselle de bonne famille et nos noces somptueuses habitent encore, comme un conte de fée, le récit des grands-mères.

 

Pourquoi faut-il que cette nippone ne jure que par moi et m’attende par delà les années et les océans ? Et cet enfant, en suis-je vraiment le père ? Il ne me ressemble guère pourtant, à part, peut-être, une pâleur de peau,  un regard bleu au pays des yeux noirs et une fossette au menton qu’étrangement ma mère possède aussi et a hérité de sa propre mère.

 

Je déteste la comédie et ces grands airs qu’elle prend telle une tragédienne de l’antiquité ; elle me joue le grand air du deuxième acte avec le chœur en arrière-plan ! Et la fidélité, la vertu qu’elle érige en valeur suprême ! Comme si, moi, j’étais fidèle à quoi ou à qui que ce soit.

 

Les lames m’ont toujours effrayé ; je me méfie même des couteaux de cuisine. Alors ce sabre qu’elle brandit avec théâtralité, je n’en peux plus supporter les mouvements. Croit-elle que je me ferais seppuku, agenouillé à ses pieds ? Très peu pour moi, le hara-kiri ; je ne suis pas fait pour cette mise en scène de la mort. Heureusement que je repars demain ; elle finira bien par accepter que je sois heureux.

 
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Désirs Théicoles : Poésie et loufoquerie autour d’une tasse de thé

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