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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 09:00

Equatoria raconte l’Afrique ; Celle des explorateurs du 19ième siècle qui dessinaient des fleuves et des montagnes sur les immenses zones blanches des cartes de l’époque ; celle des colonisateurs européens s’affrontant à des milliers de kilomètres de chez eux pour le prestige d’un empire ou pour des ressources naturelles ; celle des dirigeants post-coloniaux, souvent corrompus et dictatoriaux.

Le fil directeur du roman de Patrick Deville suit le retour des cendres de Pierre Savorgnan de Brazza, explorateur italien devenu français, qui remonta les fleuves et rivières du Congo (l’Ogooué, l’Oubangui, la Mpassa par exemple). On se rappelle que la capitale du Congo est Brazzaville. On y croise Henry Stanley et David Livingstone et on refait avec eux une partie de leurs cheminements et on ressent les risques pris par chacun et leur motivation pour partir des années durant à la conquête d’une source.

Equatoria raconte aussi des parcelles de la vie des plus connus dirigeants Africain des dernières cinquante années : Omar Bongo du Gabon, Denis Sassou Nguesso du Congo, François Bozizé de la République Centraficaine. On y rencontre Idi Amin Dada, le maréchal Mobutu, Che Guevara, Laurent Désiré Kabila et bien d’autres.

Equatoria est un état qui a été créé par quelques explorateurs et aventuriers, et notamment Samuel Baker, en 1870, pour en faire un état modèle. Le pays a été divisé au cours de l’histoire et sa plus grande partie se trouve aujourd’hui en Ouganda.

J’ai lu ce livre avec difficulté, ne parvenant jamais à m’approprier l’histoire, qui oscille entre narration et biographies. La valse des noms et des lieux de l’Afrique Equatoriale sur plus d’un siècle, pour le non spécialiste du continent africain que je suis, m’a tourné la tête. Cependant, il en reste un sentiment d’échec de ce continent qui fût d’abord terre d’exploration, puis terre d’enjeux coloniaux, puis terre de ressource, puis terre de corruption sous les yeux prudemment détournés des puissances économiques.

Ce livre était sélectionné pour le prix du livre inter 2009.

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commentaires

T
Oui, un livre que l'on n'oublie pas une fois la dernière page tournée.
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M
un livre à ne pas lire sur la plage <br /> <br /> mais en s'accrochant on apprend plein de choses inconnues sur l'Afrique
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