La pièce est célèbre, l’auteur aussi. Est-ce parce que ce dramaturge irlandais écrivit en français ? Est-ce parce que la pièce hante la culture générale de chacun ? Je me demande si beaucoup ont, en fait, lu le livre ou assisté à une représentation de En attendant Godot.
Deux vagabonds, Estragon et Vladimir, se retrouvent dans un lieu anonyme (une route avec un arbre) au crépuscule et attendent le dénommé Godot. La veille, déjà, ils ont attendus ; ils se demandent donc si c’est le bon jour ou la bonne heure.
Au milieu du premier acte, apparaissent Pozzo et Lucky. Pozzo traite avec autoritarisme Lucky, une sorte de valet, qu’il tient au bout d’une corde. Lucky ne parle pas, sauf lorsque son maître lui demande de penser ; il se lance dans une suite de phrases sans grande cohérence. Lucky, le bien mal nommé, semble accablé par sa malchance et demeure sans réaction.
Au deuxième acte, Estragon et Vladimir, attendent de nouveau Godot. Des indices semblent indiquer que nous sommes le lendemain de l’acte un, mais d’autres laisse ouverte la possibilité d’une autre référence temporelle.
Les personnages se meuvent dans un pessimisme et parfois une absurdité que les dialogues courts et sans aucun lyrisme rendent palpable. Ils n’ont rien à faire, il n’ont pas de passé, leur existence semble monotone.
Y a-t-il un intérêt à réfléchir semblent-ils nous demander. Plus ils pensent, plus la prise de conscience de la vacuité de la situation les conduit à penser encore davantage.
Comme toute pièce ou toute œuvre difficile à comprendre au premier abord, le lecteur peut se sentir rejeté par un hermétisme qu’il pressent voulu par l’auteur. Des érudits glosent sur le texte et mettent au jour les intentions de l’auteur. Parfois, il faut aussi se rendrent à l’évidence, l’hermétisme n’est pas voulu et témoigne juste d’une pièce un peu pédante ou ratée.
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