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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 09:01


Dans The Country of Last Things / Le Voyage d’Anna Blume, Paul Auster décrit quelques années de la vie d’Anna Blume, jeune fille de 19 ans, au travers de la longue lettre qu’elle écrit pour un ami. On finit par comprendre qu’elle a quitté une vie normale, pour chercher son frère disparu.

Elle débarque dans une ville étrange, en pleine déliquescence, où les services publics ont disparu, où la plupart de la population est sans travail et sans abri. Se procurer de la nourriture est le souci constant. Les immeubles souffrent de l’absence de maintenance. Les services officiels sont présents en arrière plan mais comme troubles, comme factices, sans que l’on ne sache comment ils fonctionnent ou ont été élus.

Anna Blume, en arrivant dans cette ville, devient une sans abri. Pour survivre, elle arpente la ville à la recherche de vieux objets qu’elle revend à un ‘Resurection Agent’. D’autres malheureux collectent les déchets pour qu’une centrale les convertissent en de l’énergie. La désespérance emplit cet univers ; des associations se créent pour se suicider en sautant des toits (les Leapers) ou en courant jusqu’à ce que le cœur lâche (les Runners).  Pourtant Anna Blume trouvera aussi un peu de réconfort à Woburn House (avec Victoria, M. Frick et Boris Stepanovich) et même l’amour.

Ce livre transpire l’abandon, la ruine de la société et de l’humanité. L’espoir éclot parfois mais se fane vite. L’angoisse générée tient aussi de l’absence d’explication à la situation de cette ville, à son histoire, à sa géographie. Elle peut être n’importe quelle cité dans le futur ou le passé.  Le manque de référence laisse libre cours à toutes les analogies ou les allégories. On pourrait y voir le futur ou le ghetto de Varsovie.

Il y a du 1984 de Georges Orwell dans ce livre ; Il m’a aussi fait pensé à « La route » / « The road » de Cormack McCarthy. A lire pour laisser son imagination travailler !

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